Vivre la forêt, la respirer.
Aujourd’hui cultiver exploiter rentabiliser, autant de mots, de gestes qui me sont impossibles à associer à la forêt.
Elles sont rasées, coupe rase d’un passé, d’une histoire et bientôt de notre histoire. Chaque centimètre doit devenir rentable, on détruit puis on y implante des monocultures, 3m entre chaque arbre, on projette des rentabilités sur 20, 30, 40 ans, arbres calibré, plantation à peine effectuée la coupe rase est programmée.
Quelques décennies plus tard, les investisseurs peuvent projeter leurs gains. Être rentable, voilà ce que certains demandent à nos forets.
Des machines qui se veulent plus efficaces que les hommes abattent, tronçonnent et petit à petit détruisent nos forêts pour n’en laisser que des champs d’arbres. Pesticides pour protéger cette unique espèce fragile, engrais, sols dépourvus d’humus qui deviennent pauvres, la terre si noir s’éclaircit jusqu’à n’être plus fertile. Des plantations d’arbres mais est-ce une forêt, pas de chants d’oiseau, pas d’autres vies, plus rien n’y poussent.
Des engins monstrueux, outils d’une logique de finance écrasent ces sols, la forêt n’est plus pensée comme une continuité, un cycle, elle devient une finalité pour l’industrie.
Nous ne devons pas l’abandonner, elle doit pouvoir se renouveler.